Article de la République du Centre (07/07/2019)
Une année à succès pour le cabaret Le Voulez-Vous, à Ingré
Les deux salles du music-hall Voulez-vous, dans l’Orléanais et à Lyon, ont enregistré une forte hausse de leurs entrées, cette année. Trois questions à Laurent Descaves, directeur et metteur en scène.
Le Voulez-vous.
Deux salles de music-hall, dont l’une à Ingré, dans l’Orléanais et l’autre à Lyon.
Un spectacle signature,
Utopia, complètement déjanté, le portrait drôle et poétique, d’une génération hyperconnectée :
un tourbillon de musiques, théâtre, danses, parodies, acrobaties, satire, mêlant joyeusement les bonhommes en pain d’épices, les costumes gothiques ou affriolants. Avec talent.
Et une année réussie, sur laquelle revient le directeur, Laurent Descaves.
Quel est votre bilan pour l’année qui vient de s’achever ?
« L’année est passée incroyablement vite, et c’est la plus grosse saison qu’on ait jamais faite. J’avais mis un objectif élevé qui avait tiré des grimaces, et on l’a dépassé. Notre chiffre d’affaires global a augmenté de plus de 30% , et on a effectué plus de 5.000 entrées de plus que l’an dernier. »
Comment expliquer ce succès ?
« Nos deux spectacle phares, Utopia à Orléans et Prophecy à Lyon (il a été présenté trois ans à Ingré avant de passer à la salle de Lyon, ndlr), ont très bien marché.
Caprice, c’est notre grande revue music-hall à plumes, très à l’ancienne (même s’il y a quand même une patte Voulez-vous), comme on n’en fait plus en province.
Sans oublier le spectacle enfants Super Satodon, également nouveau à Ingré, qui fait des entrées à la marge mais nous fait connaître. »
La structure gagne en ampleur, donc ?
« Oui. Nous touchons de plus en plus le grand public, alors que notre clientèle principale est composée des comités d’entreprise. Heureusement d’ailleurs que nous nous faisons connaître en dehors, car avec la disparition des CE tels qu’ils étaient et l’apparition des comités sociaux et économiques, les attentes des salariés ont changé : bons d’achats, coffrets cadeaux… Avant, les CE composaient environ 70 % de notre clientèle ; aujourd’hui, ils ne sont pas plus de 65 %. Ça se rééquilibre doucement.
Et puis nous avons dû nous réorganiser. Quand tu doubles ton nombre de spectateurs en deux ans, il faut que les réservations en ligne soient faciles, sinon le standard est complètement débordé. Du coup, nous avons beaucoup développé notre site. »